Assassinat Islamophobe dans le gard

Hier, dans une mosquée du Gard, Aboubakar,un homme de 22 ans a été assassiné sous les cris de haine “Ton Allah de merde”. Cet acte n’est pas un simple fait divers : c’est un attentat islamophobe, l’aboutissement mortel d’une haine patiemment construite et banalisée dans notre société.

Face à cet acte de haine, l’absence de réaction du gouvernement et du ministère de l’Intérieur est une insulte supplémentaire. Le silence des autorités n’est pas une omission : c’est un choix politique, un acte de complicité face à l’islamophobie meurtrière.

Depuis des années, des figures politiques comme Retailleau et d’autres, des éditorialistes, des médias, construisent un climat de peur, de défiance et de haine contre les musulmans. Cette atmosphère prépare, autorise et banalise les passages à l’acte : elle rend les crimes possibles et invisibilise leurs victimes.

Mesurons la gravité du moment : un terroriste islamophobe tue, en criant sa haine, et la société cherche à détourner le regard. Nous sommes entrés dans une phase où la violence contre les musulmans n’est plus seulement verbale ou symbolique, elle est désormais meurtrière.

Nous affirmons que l’islamophobie est un danger mortel, que le silence des autorités est une complicité, et que la lutte contre la haine est une responsabilité collective. Nous appelons à nommer les violences, à rompre avec l’isolement et à nous organiser collectivement pour défendre chaque vie menacée par le racisme et la haine.

Nous exprimons toute notre solidarité envers la famille de la victime, les fidèles présents, et l’ensemble des musulmans visés par cette violence. Ce meurtre nous concerne tous.